5 stéréotypes sur Washington, DC
Quand on pense à Washington, DC, il y a tout de suite une association d'idées qui commence à prendre forme dans notre esprit et des choses nous passent par la tête soit par rapport à ce qu'on a vu aux infos ou dans les séries : monuments, gouvernement, travail, ambition... Tout ça nous amène à des préjugés et des stéréotypes qui ont la vie dure. Tordons le cou aux cinq stéréotypes les plus répandus sur la capitale des États-Unis.
1. Tout le monde à DC travaille au gouvernement
Qui dit Washington, dit gouvernement. Oui, beaucoup d'américains viennent à Washington, DC dans l'espoir de travailler pour le gouvernement. Mais en réalité, seul 15% des employés de Washington sont des fonctionnaires. Il y a en fait, proportionnellement, plus de fonctionnaires dans une ville comme Colorado Springs ou Virginia Beach qu'à Washington. Il ne faut pas oublier que quand une administration change après une élection, il y a énormément de va-et-vient. Mais des habitants restent car ils ne sont pas liés au gouvernement. Ils ont leur vie et leur communauté dans la ville, en dehors de tout lien avec le monde politique et ses représentants.
Beaucoup d'organisations caritatives ont également leurs bureaux dans la capitale puisqu'il est plus facile d'interpeller le gouvernement en étant sur place, à proximité des élus. Il y a de nombreux bureaux d'avocats, de conseils, etc. Vous pouvez être en lien avec le gouvernement mais pas forcément y travailler. Entre 2010 et 2014, les emplois dans le secteur privé ont connu une augmentation de 11,5%, alors qu'ils ont diminué de 4,7 % dans le secteur public. La construction, la santé, l'éducation entre autres sont des secteurs qui ont connu plus de croissance dans le District de Columbia que dans le reste du pays ces dernières années.
2. Tout le monde veut de l'argent et du pouvoir
Tout le monde à Washington n'est pas Frank Underwood ou Olivia Pope. Évidemment que Washington attirent des hommes et des femmes extrêmement motivés et qui souhaitent gravir les échelons. Les employés du Congrès sont des personnes, pour la plupart, très cultivées et avec un haut niveau d'étude. Ils ont donc de très bons salaires. Mais ça ne veut pas dire que tout le monde travaille en politique et portent des costards. Ils n'ont pas tous soif de pouvoir et d'argent. Il y a de nombreuses personnes à Washington qui travaillent pour des ONG et des associations caritatives dans le but d'améliorer les choses pour la population : ces personnes ne sont certainement pas motivées par l'argent et le pouvoir ! N'oublions pas toutes les personnes qui travaillent pour faire de Washington la ville qu'elle est : transports, hôtellerie, musées, restaurants... Il n'y a pas que des bureaux à Washington. Et tous les jobs ne sont pas rémunérés de la même manière.
Un autre exemple, plus de 130 restaurants ont participé à une opération pour reverser à des organisations caritatives locales une partie de leur profit réalisé le jour de l'investiture de Donald Trump : ils ont ainsi reversé 80 000$ pour la bonne cause. Il n'y avait rien de politique dans cette démarche, juste une envie de montrer qu'il n'y a pas que des personnes cupides à Washington, qu'il y a aussi une communauté de locaux sans affiliation avec la politique et le pouvoir.
3. Ils ne pensent qu'au travail
Bien sûr que les Washingtonians travaillent durs et sont passionnés par leur travail, ils ne comptent pas leurs heures. D'autant plus s'ils ont mis du temps à gravir les échelons. Mais ils savent aussi faire la fête et décompresser. Avec une moyenne d'âge de 35 ans, la ville a de quoi occuper vos soirées.
Les employés se passent volontiers les bons plans restos, bars, musées, concerts ou encore théâtre. La ville regorge d'opportunités de s'amuser : que ce soit avec les rassemblement de danses, les happy-hour dans les bars ou la Kickball League (matchs de foot amateurs) : il faut d'ailleurs avoir 21 ans pour y participer, puisque les prolongations se font dans les bars ! H Street NE est l'endroit de DC le plus connu pour la vie nocturne avec ces dizaines de bars, restaurants, galeries d'art...
4. Washington est déconnecté du reste des États-Unis
Un stéréotype qu'on peut parfois entendre est que Washington et ses habitants sont déconnectés du reste du pays. C'est ce qu'il se passe quand on confond Washington et le gouvernement. Ça va de pair avec le fait qu'on pense que Washington est une ville où il n'y a que la politique et c'est bien connu : la/les politique(s) ne sont pas en phase avec la réalité du pays. Sauf que voilà, moins de 40% des personnes vivant à Washington sont nées dans le District. En réalité, la majorité des habitants de Washington sont originaires des quatre coins du pays ! Ils viennent généralement y passer quelques années, profitant d'une opportunité de travail ou pour tenter leur chance dans la capitale, avant de repartir dans leur état ou ville d'origine. Ou bien ils décident d'aller s'installer dans une autre ville. Ils savent donc ce qu'il se passe dans les autres états et dans quelle situation se trouve le reste du pays et ses habitants.
5. Ce n'est pas vraiment une ville
C’est un musée en plein air, pas une vraie ville peut-on entendre parfois. Certes, DC est unique. Techniquement, ce n’est pas un état. C’est un district fédéral, et donc une entité territoriale autonome bénéficiant d'un statut particulier par rapport au reste du pays. D'ailleurs les habitants du District ne peuvent voter à l’élection présidentielle que depuis 1964. Mais Washington a bien un maire et un conseil municipal. Le fonctionnement est le même que celui d’une ville.
Oui, une grande partie de la ville est constituée de parcs, de monuments et de bâtiments fédéraux mais il y a aussi une multitude de quartiers qui a chacun son charme et sa particularité avec ses communautés, ses petites boutiques. Vous trouverez aussi de nombreux bars, restaurants, stades de sports, en bref : tout ce qui fait d'une ville... une ville. Seulement ce n'est pas une "grande ville" à l'image de New York ou Los Angeles. C'est une petite ville, qui en 2014 a été nommée "America's Coolest City" par le magazine Forbes. Rien que ça !
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